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"avoté"
16 novembre 2005

LA DEFIANCE A L'EGARD DU PS

Une majorité de Français ne considèrent pas le PS comme une force d’opposition en mesure de remporter les élections de 2007. Pour beaucoup, la ligne politique socialiste se confond avec celle de ses adversaires.

Le jugement des Français est sans appel à l’égard du parti socialiste, à l’aube  de son congrès au Mans, le 18 novembre. Une large majorité d’entre eux (60%) estiment que le PS n’est pas « capable de remporter » la présidentielle de 2007. Même les sympathisants socialistes ne sont pas tendres avec le parti de François Hollande et se disent pessimistes quant à ses chances de succès à l’horizon 2007.  C’est l’une des tendances lourdes que révèle l’enquête CSA réalisée pour Le Monde le 8 novembre dernier.

Sur le plan des idées, la ligne politique soutenue par le parti socialiste ne fait pas pléthore de convaincus. 52% des Français interrogés estiment en effet que le parti socialiste « incarne mal un projet de société. » 55% estiment quant à eux, qu’il n’est « pas adapté aux évolutions du monde. » Il est cependant vrai qu’à la veille du Mans, les circonstances ne sont pas favorables à la stabilité et la cohérence des idées du PS. La foison des motions en est la preuve flagrante.

A qui s’adresser ?

Plus inquiétantes sont les tendances révélées par l’enquête, sur la base sociologique du PS. Aucune des catégories socioprofessionnelles ne semble aujourd’hui, davantage acquise à la cause du parti socialiste que d’autres. Les cadres, les salariés comme les employés et les travailleurs indépendants sont tous, à des degrés divers, très critiques à son égard. Ce « flou sociologique » confirme la coupure du PS avec les classes populaires et alimente ses incertitudes quant à sa nouvelle ligne politique. A qui s’adresser ? Une question malaisée d’autant qu’une majorité de français considèrent que le PS ne s’en sortirait pas mieux que le gouvernement sur un grand nombre de dossiers. 54% estiment que, sur le problème des délocalisations, le PS agirait de la même façon que le gouvernement Villepin. Sur la crise des banlieues, 52% ne voient pas le PS faire autrement que la droite aujourd’hui.

Cette proximité dans l’opinion publique, des postures gouvernementales et socialistes,  est sans doute entretenue par les prises de positions de François Hollande. Le premier secrétaire du PS s’était déclaré favorable à l’instauration du couvre-feu dans les banlieues.

Mais la porosité des frontières partisanes s’exprime aussi dans l’opinion des adversaires traditionnels du PS. Le sondage CSA révèle en effet que 73% des électeurs UDF plébiscitent un rapprochement avec le parti socialiste.

Comment expliquer cette perte de repères de la principale force de gauche ? 69% des Français interrogés estiment que le débat sur la Constitution et les déchirements internes entre hiérarques, ont accentué les fissures du parti. Des chiffres tempérés par d’autres, puisque le vote sur la Constitution européenne et les préférences pour le candidat à l’élection présidentielle ne semblent pas liés. 72% des sympathisants PS ayant voté non au référendum du 29 mai 2005, sont acquis à la cause d’un Jack Lang président de la République. Le député du Nord Pas de Calais avait pourtant âprement défendu le oui. Laurent Fabius a, quant à lui, davantage les faveurs des sympathisants ayant voté oui. Ségolène Royal fait l’unanimité.

                                                                                      Vince

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