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"avoté"
9 novembre 2005

LA STRATEGIE DE HOLLANDE?

Réagissant sur la question de l’état d’urgence et du couvre-feu instauré dans certaines banlieues, les dirigeants du parti socialiste sont apparus divisés. Certaines prises de position demeurent énigmatiques

Invité à prendre position sur la question du couvre-feu dans les banlieues, François Hollande a signalé dans les colonnes du Parisien du 8 novembre 2005 qu’il ne voulait « rien faire qui puisse empêcher le gouvernement de retrouver les conditions d’un retour à l’ordre républicain. » Une position très prudente qui n’est pas sans agacer dans les rangs du PS, y compris au sein de sa propre majorité..

Lors de la réunion du Bureau national du parti, mardi 8 novembre, les partisans de Dominique Strauss-Kahn, pourtant traditionnellement acquis à la cause du premier secrétaire, n’ont pas hésité à exprimer leur désaccord. Martine Aubry, appartenant elle aussi au courant majoritaire de Hollande, s’est dite tout à fait contre le décret d’état d’urgence et le principe de couvre-feu. L’ancienne ministre a souhaité par ailleurs que le PS indique clairement sa position sur le sujet. A l’issue de la réunion, le parti  a finalement renoncé à édicter une « position de principe », selon les termes de son porte-parole Annick Lepetit, sur un problème qui doit être laissé « à la libre appréciation des maires en fonction des conditions locales et du moment. »

Mais de telles précautions n’ont pas empêché certains socialistes de jouer le jeu du « parti d’opposition » en critiquant les mesures gouvernementales. Au sujet du couvre-feu, Laurent Fabius a souligné que « c’est la première fois qu’on applique une loi faite pour un Etat quasi insurrectionnel à une situation sociale et donc il y a là un glissement très, très important. »

Une critique relayée par Lionel Jospin, pourtant rarement subversif. « Choisir de recourir à une loi de 1955, d’il y a 50 ans, pendant la guerre d’Algérie, ne me paraît pas le meilleur des symboles » s’est indigné l’ancien premier ministre.

François Hollande est donc volontairement passé à côté d’une occasion de critiquer le gouvernement. Quelle est donc sa stratégie à la veille du Congrès du Mans à l’issue duquel les militants auront brossé le portrait de leur futur leader ?

                                                                                Vinc

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